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Mes week-ends à la mer, welcome back

Dernière mise à jour : 15 janv. 2021

Par Emma Chanelles

 

Parisienne d’adoption, j’ai la Vendée qui coule dans mes veines et encore plus le flux de son littoral. Mon enfance et mon adolescence ont été bercées par le ressac des plages entre Brétignolles-sur-Mer et Saint-Gilles-Croix-de-Vie (faites le calcul et vous atterrissez à Givrand ! ). Aujourd’hui pour moi, le constat est sans appel. On n’a conscience de la douceur de vivre au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie que lorsqu’on en est privé trop longtemps. Les bruits, les odeurs, la lumière et l’horizon, il y a tant de sensations ravivées à chaque séjour. Et tout commence à l’entrée en gare…



Non, en fait, mes séjours au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie débutent dès le compostage de mon ticket de métro. Ligne 6, direction Montparnasse. Ouverture des portes, deux valises à bout de bras, trois sacs en bandoulières et deux loulous surexcités, bye bye Paris ! Dans 4 heures on sera chez « papy et mamy de Vendée ». Quatre heures à me demander « c’est quand qu’on arrive ? » (ah oui, vous aussi vous connaissez ?). Quatre heures à échanger entre « expat’ » sur les origines et les expériences de chacun : « vous êtes de Saint-Gilles ?», « j’adore Saint-Gilles ! », « vous savez que maintenant on peut visiter la criée et acheter ses sardines en direct sur le bateau des pêcheurs», « et le vol en ULM, vous l’avez fait ? »…

Enfin le train arrive sur le quai de la gare de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Une entrée en grande pompe avec toujours la Tour Joséphine au garde à vous, les fanions multicolores des bateaux de pêche et la Vie qui libère ses eaux dans l’océan… Franchement, vous en connaissez beaucoup d’entrées en gare aussi grandiose ? Sans compter papy et mamy de Vendée, jamais en retard sur le quai. Ils sont là à tendre les bras pour accueillir les baisers de leurs petits-enfants. Je pose mes valises et mes sacs. J’inspire. Les yeux au ciel. Welcome back !



A peine montés dans la voiture, le frère et la sœur annoncent la couleur : le poney, l’accrobranche, la poterie avec mamy, le cousin à retrouver illico… On ira aussi se perdre en forêt pour une partie de géocaching et on essayera de suivre papy à vélo sur les nouvelles pistes cyclables qu’il nous fera découvrir. On ne dérogera pas au traditionnel pique-nique sur la plage et aux virées en trottinette sur le remblai.

Si le partage est le maître-mot de nos week-ends en famille, mon ultime petit plaisir reste très solitaire : courir sur la plage. Peu importe la saison. Jamais sur un sable trop dur. J’aime l’effort. Sentir le corps qui endure au fur et à mesure que la tête se vide… Les embruns caressent mes joues. Le soleil chauffe les cuisses. 45 minutes de course à pied pour des heures de bien-être ! Je ne connais pas meilleure thérapie pour me vider l’esprit et être prête à accueillir toutes les sensations que je suis venue re-découvrir.


 

Mes vacances en mode slow motion

Comme le sable sur la plage, le temps nous file entre les doigts. Courir après, ne pas en avoir ou en manquer… Toute l’année le compteur tourne et nous oppresse. Les vacances, c’est l’étape clef pour l’apprivoiser, se l’accaparer voire le dompter. Aller plus doucement, ce n’est pas forcément faire moins, mais faire mieux. Le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie permet de lâcher prise. Regarder, écouter, respirer, déguster, caresser…



Voici ma check list version slow motion

Le petit marché près de l’église.C’est comme dans les films, le petit producteur qui interpelle le chaland, les fruits rouges gorgés de soleil, les sardines fraîchement débarquées, les paniers en osier bien garnis… Les cloches sonnent midi... Mince je vais louper l’apéro !


La sieste après le repas.Si en plus c’est un repas de famille, que papy a prévu le bon gros plateau de fruits de mer et mamy le poulet de Challans bien rôti, j’en connais peu qui ne piqueraient pas du nez au café. Attention 10 minutes pas plus, le temps file vite en vacances !


La corniche vendéenne.En été j’aime sentir le soleil brûler ma joue gauche quand la droite est fouettée par le vent le long de la corniche. Les courses de lenteur sur les pistes cyclables sont pas mal non plus… En hiver on se presse un peu plus pour le spectacle du Trou du diable. Les embruns c’est bon pour le teint, et puis, on brûle tellement de calories un jour de tempête que le chocolat chaud est toujours mérité !


L’odeur des dunes.Perso, c’est ma petite madeleine. S’il y avait une seule odeur à ramener sur Paris ce serait celle-ci. Une dune, c’est blond, c’est rond, c’est doux. Et puis, avec les enfants on adore dévaler la dune et rouler sur la plage, sentir nos mains s’enfoncer dans le sable et admirer le ressac effacer les empreintes de nos pas. Ca n’a pas de prix ces petits plaisirs de vacances…


Le pique-nique sur la plage.C’est le moment indétrônable des vacances. Imaginez, il est 20h. La journée a été caniculaire mais les rayons sont maintenant moins violents. La plage se vide. Alors que les derniers baigneurs se rhabillent, nous installons (sous leurs regards un tantinet envieux) notre grande nappe sur le sable. Au fil des années, ce rendez-vous familial est de plus en plus élégant : fini les gobelets en pastique, place aux flûtes à champagne ! On trinque au coucher du soleil, on picore dans tous les plats et on finit avec le spectacle au clair de lune des cousins !


Et si on faisait… rien !

Prêtez-vous au doux exercice de la flânerie et vous vous apercevrez que la vie est belle quand elle est simple comme un spectacle de bord de mer.

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